15 décembre 2019 /

Bonjour à tous ! Me revoilà pour un nouveau rendez-vous #HistoiresExpatriees, créé par mon amie Lucie du blog: L’occhio di Lucie! Ce mois-ci, un thème que je souhaite aborder depuis loooooongtemps et que j’attendais avec impatience! « Suis-je un expat? » proposé par… Lucie! On va donc parler « expat », immigration, préjugés… Un beau florilège de sujets « touchy » et polémiques! La semaine dernière je vous parlais des privilèges donnés par nos passeports. Et de la chance que nous avions de pouvoir voyager simplement. Aujourd’hui parlons d’un autre privilège: le statut d’expat.

Afin que cet article soit un peu « clair », je vais le structurer en plusieurs parties. Tout d’abord commencer avec des définitions simples. Ensuite donner quelques indications concernant les réalités migratoires et leurs histoires. On va aussi parler préjugés et déni, et enfin je donnerai ma conclusion plus personnelle. Alors expat ou pas ? C’est parti!

Et pour ceux qui préfèrent les vidéos:


Expat, immigré, émigré, migrant… Quelques définitions !

C’est essentiel de définir les notions qui seront utilisées dans cet article, voici donc un petit lexique. Toutes les définitions sont issues du dictionnaire Larousse:

  • Migrant: Qui effectue une migration : Population migrante.
  • Migration: Déplacement volontaire d’individus ou de populations d’un pays dans un autre ou d’une région dans une autre, pour des raisons économiques, politiques ou culturelles. / Déplacement massif de populations : Les migrations des vacanciers du mois d’août.
  • Immigrant: Qui immigre dans un pays étranger au sien : Les immigrants irlandais aux États-Unis.
  • Immigrer: Venir se fixer dans un pays étranger au sien.
  • Émigré: Personne qui a quitté son pays pour des raisons économiques, politiques, … Et qui est allée s’installer dans un autre.
  • Émigrer: Quitter son pays pour aller se fixer dans un autre : De nombreux Irlandais ont émigré en Amérique. / Quitter sa région pour aller vivre ou travailler dans une autre : Émigrer de Lorraine dans le Sud. Synonyme: S’expatrier. Contraire: Immigrer.
  • Expatrié: Personne qui a été expatriée, qui s’est expatriée. / Se dit d’un salarié qui exerce son activité dans un pays autre que le sien.
  • S’expatrier: Quitter volontairement sa patrie, partir en exil / Quitter à regret un lieu dans lequel on aimait vivre.

Le cas particuliers des réfugiés

Lorsque je parlerai de migrants dans cet article, je parlerai des personnes qui ont fait le CHOIX libre de partir vivre à l’étranger, et non pas des personnes qui y ont été contrainte, pour sauver leur vie ou celles de leurs enfants. Je ne parlerai donc pas des réfugiés, qu’ils soient politiques ou climatiques. Ni des personnes fuyant la guerre et la famine.

Cependant les réfugiés compte pour 10% du total des migrations, et donc des chiffres repris dans cet article. Il faut aussi observer que 87% des réfugiés et demandeurs d’asile se rendent dans des pays voisins du leur, et seulement 8% arrivent en Europe de l’Ouest, moins de 0,2% aux Etats Unis. Le résultat est que, même si les immigrants comptent pour une large fraction de la population dans un petit nombre de pays riches, l’afflux de réfugiés est très important pour un tout aussi petit nombre de pays bien plus pauvres.

Petite analyse du vocabulaire et du mot « expat »

On peut donc déjà remarquer que émigrer et s’expatrier sont des synonymes, et ont le même sens. Même si le terme « expatrié » est quant à lui plus lié à la profession et au travail.

Le mot « expatrié » est formé des mots grecs exo (« en dehors de ») et patrida (« le pays »). Et dans le langage courant il désigne des personnes qualifiés qui s’établissent à l’étranger pour des raisons professionnelles. Ce mot pourrait dès lors s’appliquer à de très nombreuses personnes partout dans le monde qui voyagent à des fins professionnelles. Une notion de temporalité est également rattachée au mot. L’expatrié sera là pour une mission, quand l’immigré tentera de s’établir sur du très long terme.

Pourtant, si je m’appuie sur mon expérience personnelle (qui je vous l’accorde n’a rien de scientifique, même si elle semble reliée à de très nombreux articles), j’ai vu pas mal d' »expats » qui étaient établis dans des pays depuis des décennies, d’autres qui étaient là sans même travailler, et surtout j’ai souvent (toujours) vu ce qualificatif appliqué à des personnes venant de pays riches, du nord, développés… Bref, des occidentaux, majoritairement blancs et aisés.

Pour mieux comprendre mon avis sur la question, je me dois de refaire un petit peu d’histoire… Et parler du cas particulier de la France.

L’état des migrations

Des données migratoires stables

Actuellement, avec nos politiques très très orientées sur les questions migratoires, et la prise de parole bien trop courante de mouvements extrémistes, on a l’impression que les migrations ne se produisent que dans un sens: des pays pauvres vers les pays riches. On a l’impression que les flux migratoires ne vont que dans ce sens là, et on oublie parfois de considérer les migrations entre pays pauvres ou entres pays riches ou juste entre pays frontaliers eux mêmes.

Nous avons cette impression de « vague » migratoire, alors que les flux migratoires sont stables, et concernant environ 3% de la population mondiale depuis la fin de la seconde guerre mondiale (voir: Moving for Prosperity: Global Migration and Labor Markets, Banque mondiale, 2018). Les réfugiés, sur lesquels l’attention s’est portée depuis quelques années, et qui fuient des conditions extrêmement dangereuse pour leurs vies, ne représentent que 10% de ces migrations. Quand à cette impression, elle vient en fait du fait que 2/3 des immigrants dans le monde résident en Amérique du Nord, Europe (Est et Ouest) et les pays à haut revenus du moyen orient et de l’Afrique du Nord (même source).

Les migrations vers les pays voisins

La plupart des migrants peu qualifiés émigrent vers des pays voisins, ou dans des régions géographiques proches, voire dans le pays le plus proche capable de les accepter. Environ 50% des migrants peu qualifiés se rendent dans des pays voisins. 75% des migrants qualifiés quant à eux se concentre au sein de quatre pays: l’Australie, le Canada, le Royaume Uni et les USA. Bien loin de l’image de travailleur pauvre et non qualifié que nous vendent nos politiques.

Les barrières à la mobilité sont toujours constituées de la distance, de la culture et de la langue qui sépare le pays d’origine du pays d’immigration. Les taxes sur les salaires des migrants sont également un frein. Mais la plus importante barrière reste celle des frontières nationales, souvent fermées pour beaucoup (je vous invite à relire mon article sur les passeports). Au final, la majorité des migrants qualifiés émigre plus loin que les autres.

Migrations Sud-Sud et Nord-Nord ?

On peut donc retenir que si 2/3 des migrations se font vers un petit groupe de pays riches, 36% de ce total de migrations se fait du Sud au Sud. Et donc de pays pauvre à pays pauvre, et souvent entre pays voisin.

Mais qu’en est-il des migrations de pays riches à pays riches ? Car dans ce 2/3 des migrations totales, il y a bien des migrations du sud au nord, mais également des migrations entre pays riches eux même! En 2017, sur les 258 millions de migrants dans le monde, 106 millions sont nés en Asie (41%), 61 millions en Europe (23,7%), 38 millions en Amérique Latine ou dans les Caraïbes (14,6%), et 36 millions en Afrique (14,1%). L’Europe est donc un bon numéro 2 mondial en terme de migration! (Source: International Migration Report, Nations Unies, 2017).

On voit bien que la majorité des migrants en Europe sont Européens, puis originaires d’Amérique du Nord, d’Asie, d’Océanie et enfin d’Afrique.

Notons que la migration se passe dans des régions voisines. C’est le cas pour 67% des migrants Européens, 60% des migrants Asiatiques ou originaires d’Océanie, et 53% d’Afrique. Par contre, pour des pays où l’émigration est plus rare (Amérique du Nord par exemple), c’est l’effet inverse (72% des migrants des USA vivent dans un pays hors de leur région de naissance). (Idem).

La diaspora française

Avouons le, les français ont une belle image de racistes à l’étranger. Notamment parce que nos partis politiques font de cette question une question « majeure ». Et que leurs voix portent malheureusement loin. Pourtant, qu’en est-il des émigrés français ?

Le terme diaspora est assez peu apprécié en France. On parle de « français établis hors de France ». Le ministère des affaires étrangères enregistre 1 802 382 français inscrits au registre des français à l’étranger. Mais cette inscription n’est pas obligatoire, et ils estiment qu’il y a environ 2,5 millions de français résidant hors de France.

Où sont les français hors de France ?

Comme la majorité du reste du monde, 40% des français sont dans des pays voisins (frontaliers – NDLR: frontaliers de la métropole…), dont la suisse. Au total, 47% des français qui établis entre l’Union Européenne et la Suisse. Après des calculs à la main de ma part sur ce registre, et en enlevant certains pays (Canada, USA, Inde, Philippines, Egypte, Taiwan, Chine), il y a environ 16% des émigrés français qui vivent dans les anciennes colonies. – D’où les pays enlevé, qui ont été des colonies et court moment ou que la totalité du pays ne peut être considéré comme une ancienne colonie. NDLR: je ne peux savoir dans ces chiffres le nombre de binationaux.

Je fais ici cette remarque car émigrer vers des anciennes colonies, d’autant plus si elles sont membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ça rend les choses « faciles », notamment d’un point de vue linguistique. On trouve aussi quelques compatriotes qui n’ont jamais quitté les pays après la décolonisation. C’est par exemple le cas à Madagascar, où certaines familles sont juste restées là, avec leur fortune, et en vivent encore aujourd’hui. On parle parfois d’eux comme des « résistants » qui sont restés dans le pays où ils sont nés… Et sont parfois défendus car procurant des emplois localement. Mais quand on se rapproche des habitants, même si certains les défendent, beaucoup se demandent ce qu’il aurait pu se passer si ils avaient tout simplement eu le droit de reprendre leurs terres, et les retombées économiques qui vont avec.

Les pays qui constituaient l’Empire colonial français

La France, pays d’émigrés

La France serait LE pays au monde qui serait le plus représenté à l’étranger. On compte des français dans 168 pays (et simplement sur les registres, il faut également tenir compte des 1,5 millions de personnes qui n’y sont pas inscrites). Si la France (comme le Royaume Uni d’ailleurs), reçoit beaucoup de migrations venant de ses anciennes colonies, les routes migratoires qui furent celles de la colonisation continuent d’exister.

Car il ne faut pas oublier que si aujourd’hui les migrations européennes se font majoritairement dans les pays voisins, les principaux flux migratoires ont longtemps suivi les routes de la colonisation. De la même façon, ces flux ont également suivi les mêmes routes lors du processus de décolonisation. Aujourd’hui, force est de constater que ces routes sont toujours empruntées.

En rouge, ce sont des migrations forcées: les voies empruntées pour le commerce d’esclaves.

La migration ou le voyage vers d’ancienne colonies est d’ailleurs souvent assorti de nombreux « avantages »: langue commune, niveau de vie supérieur, conservation de certains privilèges (même si cela n’est jamais mentionné de la sorte).

Préjugés et déni: préservation d’un statut dépassé

Pourquoi faire un parallèle entre les flux migratoire et les colonisations ? Ça n’a ni queue ni tête ? Pas vraiment… Le mot « expat » désigne souvent, voire tout le temps, des migrants occidentaux, le plus souvent à la peau blanche, et aisés. Il n’est même plus utilisé uniquement pour les travailleurs, mais bien tous les blancs qui voyagent. Et comme il n’est utilisé que pour eux, il me semble importer de lier ce mot aux colons, qui eux aussi n’étaient pas des migrants ordinaires… On y revient après.

Autre constat que j’ai pu faire pendant mes expériences: mon statut de femme blanche, mais qui plus est française, m’a souvent apporté de nombreux privilèges. J’avais par exemple un accès plus rapide aux centres de soins. Je pouvais couper les files à la banque et ne pas planter 3 heures pour faire des retraits. Je bénéficiais d’une « autorité » naturelle, qui faisait que malgré mon jeune âge j’étais très souvent prise au sérieux et écoutée. J’ai rencontré des personnes qui pensaient que la langue française devait être parlée par tous, et les villes conserver leurs noms coloniaux, car cela était plus « prestigieux ». Et si j’ai toujours été mal à l’aise avec cela, que j’ai essayé de patienter à la banque le plus possible, et d’expliquer que le fait de maintenir un français administratif permettait juste d’exclure une partie de la population du débat public, j’en ai surement aussi profité.

Je me suis longtemps posée la question de mon statut. Je ne suis pas immigrée, et je ne l’ai pas été: je n’ai jamais planifié de rester et de m’établir dans les pays où j’ai vécu. Ce n’étaient que des étapes dans mon parcours professionnel. J’ai d’ailleurs souvent été « en mission » et rattachée administrativement à l’Etat français. Je suis une migrante: je me suis assurément déplacée dans un autre pays de mon plein gré. Mais aussi une émigrée: oui, je correspond à la définition, j’ai quitté mon pays pour X raisons. Suis-je une expat’ ? Si je m’en tient la définition stricte, oui.

Derrière la notion d’expat

Le problème c’est que le terme « expat » et les termes « émigré », « migrants » ou « immigrés » sont assortis de préjugés. En utilisant le terme « expat », on veut dire par là que l’expat’ n’est pas un immigré comme les autres. Il a quelque chose de différent. Mais quoi ? Car j’ai beau éplucher les articles, seule l’origine de l’expat semble différencier les personnes qui rentrent dans une ou l’autre des catégories. Car une personne originaire, par exemple, du Maroc, hautement qualifiée, qui vient travailler en France ne sera pas appelée expat (et ce serait clairement hypocrite de le penser).

En fait le terme expat’ permet seulement aux migrants des pays occidentaux de conserver leur « supériorité ». Et de ne surtout pas s’associer aux autres migrants. Pourtant, que ce soit pour la qualité de vie, la météo, un amour du pays ou le travail, on obéit aux mêmes forces qui nous poussent à quitter notre pays (encore une fois, quand on a le choix de partir, je ne parle pas des réfugiés ou des migrants climatiques). Pourquoi notre départ serait-il différent de celui des autres ?

J’ai déjà posé la question à certains compatriotes à l’étranger, et beaucoup s’offusquent de la question. « Je ne suis pas un simple migrant », « J’apporte de l’argent », « Je ne vole pas le pays ». Cependant j’ai vu des français sous qualifiés occuper des postes importants, car leurs patrons avaient plus confiance dans un blanc qu’ un local. J’ai vu des gens profiter des aides françaises à l’étranger, et ne pas de se déclarer dans leur pays de vie (et donc pas leur rapporter grand chose).

La distinction entre «expat» et «immigré» se fait en fonction de la classe sociale et du statut économique, acquiesce Christopher DeWolf, qui considère cela comme une façon rétrograde de voir les choses. «L’interprétation plus contemporaine du terme “expat” est davantage liée aux privilèges. Les expatriés sont libres d’errer entre les pays et les cultures, des privilèges qui ne sont pas octroyés à ceux qui sont considérés comme des immigrants où des travailleurs migrants.»

https://lactualite.com/societe/la-difference-entre-les-immigres-et-les-expatries/

Jouer avec les mots

Certains demandent d’employer le mot « expat » à toutes les personnes qui rentrent strictement dans la définition, peu important leur origine, afin d’ôter les préjugés inhérents au mot. Le problème à mon sens ? Quand les mots sont si souvent utilisé avec un sens « caché » ou « induit », il est difficile de l’en séparer. Et pour beaucoup de personnes, le mot va garder ce sens. Le processus est long. D’autres demandent de s’en défaire.

Appeler tous les expatriés des immigrants. Je suis bien pour. Surtout que ça pourrait faire les pieds à certaines personnes, notamment ceux qui continuent de voter extrême droite en vivant bien loin de leur pays. Mais le terme immigration comprend le fait de vouloir s’établir: rester, s’intégrer. Ce qui n’est pas le cas des « expats de passage » ou des personnes en mission.

Les mots ont un sens, et leur utilisation aussi. Il faut bien faire attention à ceux qu’on utilise.

Parler de Global nomad, digital nomad: NOPE. Pas pour moi. Ce serait bien hypocrite de me dire citoyenne du monde, moi qui ait accès à tous les pays. Qu’en est-il est digital nomad de pays moins favorisés ? Surtout que ce « statut » correspond beaucoup à des auto-entrepreneurs, qui sont établis en France et qui sont sensés passer 180 jours sur le territoire dans l’année…

Alors, suis-je une expat’ ?

De mon avis, je suis une émigrée. J’ai quitté mon pays, j’y suis revenue, j’en suis repartie mais jamais pour du très long terme. Quelques années tout au plus. J’essaie de m’intégrer, d’être en règle pendant mon séjour (notamment niveau administratif). Mais j’ai souvent été rattachée administrativement à la France.

Les défauts des expats

J’ai souvent voulu apprendre la langue du pays où j’étais. Mais SPOILER, je ne l’ai jamais fait. Je savais plus où moins bredouiller quelques mots, et c’est toujours un grand regret. Peut être qu’en restant plus longtemps j’aurais appris le langue. Parce que j’ai quand même toujours essayé de m' »intégrer », de respecter au mieux la culture du pays accueillant, ses coutumes, d’essayer de les comprendre, tout en sachant que je survolais surement tout cela.

Les communautés « d’expats » sont puissantes à l’étranger, et même quand on apprécie pas certaines personnes, on évolue dans le même cercle. Le cercle des expats. Le cercle des français. Et on participe d’une image commune. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de ne plus partir vivre dans des pays qui étaient d’anciennes colonies ou des pays bien plus pauvres que la France. Je n’ai pas aimé le comportement de certains français, ou plus généralement expats. Refusant d’apprendre la langue (« On ne va pas s’abaisser à cela? »), de respecter la culture (« quelle horreur la musique à fond pendant les mariages, ça me réveille » « si je ne crie pas sur mes employés ils vont faire n’importe quoi »), de respecter les gens…

En fait, ces « expats » ont une attitude colonialiste. Ils se disent « chez eux » et veulent que tout le monde se plie à leurs habitudes. Et souvent, ils savent bien mieux que les autres, et se pensent bien supérieurs aux locaux…

Impossible malheureusement de faire sans ce mot

Je suis toujours obligée d’utiliser le terme « expatrié ». Je ne pourrais pas espérer faire vivre ce blog en parlent d’immigré à la place d’expats. Le mot est moins recherché… Même si on parle d’immigrer au [pays], l’expatriation est plus recherchée. Dans ma démarche au Royaume Uni, je ne me sens pas différente de n’importe quel autre personne migrant pour des raisons économiques (entendre: trouver un travail et se poser là). MAIS (grand MAIS) que j’ai le privilège d’être blanche, de venir d’un pays riche (quand on touche un SMIC français on fait partie des 4% les plus riches de la planète, vous le saviez ? ), d’avoir un toit sur la tête, d’être soutenue… Et surtout d’avoir un passeport m’ouvrant la porte de tout un tas de pays prometteurs.


Je suis donc une immigrée. Et j’aimerai que tous les « expats » en prennent conscience.


Pour aller plus loin

Si vous souhaitez continuer vos lectures, voici une sélection d’articles et études sur lesquels je me suis basée pour écrire cet article:

Les rapports officiels et études

Les articles de presse

Autres


Les autres participants au rendez-vous

10 Commentaires

  1. Ange 😇 & Like 😎 😃
    15 décembre 2019 à 15 h 08 min

    Chapeau Alexienne pour ton article très fouillé sur la question de l’expatriation ! Un véritable étude sociologique de grande qualité !

    Et bravo de mettre les pieds dans le plat en énonçant des vérités et des réalités qui sont trop souvent cachées, étouffées, tel que notamment le comportement de certains expat’ se permettant des choses qu’ils n’oseraient jamais faire en France… Je sais que tu comprendras parfaitement de quoi je parle…

    • alexienne
      16 décembre 2019 à 19 h 03 min

      Merci beaucoup Angélique !! Et oui malheureusement je vois très bien ce (ceux?) dont tu parles… C’est bien pour cela que j’ai mis les pieds dans le plat :p

  2. Liz
    22 décembre 2019 à 6 h 49 min

    Wow ! Merci beaucoup pour ton article très fouillé, documenté et hyper pointu ! C’était vraiment génial de le lire, et mille fois merci de mettre clairement les pieds dans le plat !

    Au Koweït, quand je suis arrivée il y a 5 ans, j’ai été très surprise du nombre d’expatriés racistes et islamophobes vivant là bas. Franchement, je ne m’y attendais pas (un peu naïve)
    Ils font parti de la communauté française, trainent entre français, sortent entre français, te présentent à d’autres français, c’est vraiment un entre-soi insupportable.

    • alexienne
      6 janvier 2020 à 11 h 22 min

      En plus ce malheureux comportement déteint vraiment sur l’image des français à l’étranger, qui sont toujours décrits comme étant « entre eux » :/ (Espérons qu’avec le temps on fasse changer les choses !!)

  3. My Little Vientiane
    17 avril 2020 à 10 h 11 min

    C’est un excellent article ! Je me souviens avoir eu cette conversation avec un Francais sur ces deux mots « expat » et « immigre » ou « migrant ». Un dialogue de sourds…! Je crois bien que je suis sur la meme ligne que toi, merci pour cet article !

    • alexienne
      25 avril 2020 à 10 h 05 min

      Merci pour ton commentaire 🙂 Oui deux clans d’expats malheureusement … Et parfois dur de se faire entendre (mais on doit pas perdre espoir)

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